Histoire de la commune

Etymologie de Pujaudran

Pujaudran est composé de «Puj » variante de «Puy » qui dérive de podium, signifiant petite butte. Le village qui domine de 82 mètres la terrasse de Léguevin, justifie cette appellation, « Audran » pourrait être le nom d’un homme. Ce dernier provenant du germanique «Aldramn» (vieux corbeaux) ou «Aldric» (vieux et puissant). Le village de Pujaudran se situe à une altitude de 297 mètres.

Un peu d’histoire…

Au lieu-dit Pargamousques, à l’ouest du village, une première prospection signale un site gallo-romain. Un itinéraire datant de l’an 333 de notre ère reliant Bordeaux à Jérusalem traversait d’ouest en est la commune de Pujaudran. Le toponyme d’un lieu-dit pourrait être d’origine antique : Tellère, orthographié Teulères au XVII siècle, signifie lieu ou se fabriquait la tuile. L’existence d’une tuilerie en ce point paraît d’autant plus vraisemblable que la marne y affleure.
Au XI siècle, se développe le pèlerinage de Saint Jacques de Compostelle et Pujaudran se trouve être sur la Via Tolosana qui reliait Arles à Puente la Reina (Espagne). L’ordre des Antonins avait, à la fin du XIII siècle une commanderie avec église et hôpital à la limite des communes de Pujaudran et de l’Isle Jourdain.
Dans un document datant de 1304 est mentionnée la présence de 3 hôpitaux à Pujaudran : Saint Jacques, Saint Blaise- Sainte Marie-Madeleine et Saint Barthelemy. L’hôpital Saint Blaise se trouvait au pied de la côte de Pujaudran. Au lieu dit Saint Bretz, au sud est du village, à 3 km environ du village actuel existait au haut moyen-age une paroisse. Il est probable que cette église fut l’église paroissiale et que son patron fut Saint Brice, avant la construction de l’église actuelle. Au XVII siècle, lors de la reconstruction de l’église suite aux destructions dues aux guerres de religions, apparaît le nom de Sainte Pudentienne. Selon les termes du testament d’Anne de Capmas, l’église de Pujaudran et la chapelle Saint Brice sont, au XVII siècle, deux édifices distincts. La fête patronale a lieu le 19 mai, le jour de la Sainte Pudentienne.
 Avec la révolution de 1789, intervient la vente des biens du clergé et ce, par enchères, le 9 janvier 1791, à Toulouse.

Pujaudran d’hier

Les vestiges d’une tuilerie qui a fonctionné jusqu’à la première guerre mondiale subsistent auprès de la route de Toulouse (ancienne RN124) , de nombreuses marnières l’alimentaient en matière première et la cuisson se faisait au bois.
Le moulin Baillet est désigné sur la carte d’état major par ‘ancien moulin’. Sa construction remonterait à 1808. Le moulin de Chau daterait de 1825. En 1854, Pujaudran avait 4 moulins. Vers 1934, le moulin de Chau tournait encore, de même que le moulin de Peyrolières. Deux moulins ayant appartenu à Monsieur Soulan, furent démolis en 1910.
A l’époque, on trouve : un charpentier, un charron, un chevrier, un boucher, un forgeron, un coiffeur, un bureau de tabac, un boulanger, un cordonnier, un épicier, un café, la mairie, l’école, l’église, le presbytère, une auberge relais.
En 1912 la commune avait une école de garçons et une école de filles. Dans sa séance du 17 octobre 1912, Monsieur Justin IZARD, maire et son conseil municipal demandent qu’en raison d’une baisse des effectifs scolaires il n’y ait plus qu’une seule école mixte dirigée par une institutrice.
Au village, une très belle croix en fonte, consolidée d’arceaux en fer, de 1,50 m de hauteur repose sur un socle très important. Le 16 août, à la Saint Roch,cette croix réunissait autour d’elle les hommes et les femmes de la campagne avec leurs troupeaux pour la bénédiction.

L’église de Pujaudran

La paroisse de Pujaudran fait partie du diocèse d’Auch. Le clocher mur de l’église porte trois cloches et deux clochetons sur les côtés et est dressé parallèlement à la nef, face au sud. Il semblerait que cette disposition ait été choisie pour éviter l’emprise au vent.
Le 22 juillet 1983 ont été classés les objets ci-après, conservés dans l’église de la commune : deux toiles de la fin du XVIII siècle, un plat de quête en cuivre du XVI siècle, Saint Brice évêque, ancien Patron de l’église et Sainte Pudentienne, patronne de l’église.

Victor Capoul

Le célèbre chanteur Victor CAPOUL, né à Toulouse en 1839, obtint en 1861, le premier prix d’opéra comique au Conservatoire de Paris. Il fut directeur de la scène à l’Académie nationale de musique, ainsi que directeur de l’Opéra de New-York.
Le 18 février 1924, il s’est éteint et repose au cimetière de Pujaudran où l’on peut voir son caveau. Le château de Lartus, de style napoléonien, construit en 1850 eut plusieurs propriétaires dont le ténor Victor Capoul. La rue qui traverse le village porte son nom.

Le blason

La Croix Occitane : Partie de l’Occitanie et du comté de l’Isle Jourdain.
L’arbre : proximité de la Forêt de Bouconne et du Bois de Lartus.
La Coquille : étape sur le chemin de Saint-Jacques de Compostelle.
Le Lion des Armagnac (appartenance à la Gascogne) et le Bourdon de pélerin avec sa gourde.