Histoire de la commune

La place de la mairie d’Endoufielle.

Située au sud du canton de L’Isle-Jourdain, la commune d’Endoufielle est un ancien village fortifié, un Castelnau bâti sur une éminence.

Le nom d’Endoufielle apparaît au XIIème siècle avec Guillaume d’Endoufielle (dit aussi d’Andozille de Montaut) qui fut évêque de Lectoure, puis promu archevêque d’Auch en 1122. Les actes lui donnent pour frère Vital d’Isc. Son neveu fut moine de l’abbaye de Gimont (1173) et devint sacristain de l’abbaye en 1187.

Au XIIIème siècle, deux nouvelles familles se partagent la seigneurie. En premier lieu, les Lastours (de Turribus) : ils se distinguent par leurs dons au Temple, Curvus lui offrant son meilleur cheval ou à défaut cent sous (vers 1134), tandis que Foulque et son épouse Longua de Lisle lui cèdent leur château de Patras, situé dans l’enceinte de L’Isle. En second lieu, les d’Arnos ou de Ros, apparentés aux Marestaing, qui sont co-seigneurs pour moitié d’Endoufielle. Les coutumes de 1261 (12 avril) sont concédées par deux veuves : Longua veuve de Solcins de Lastours et son fils Curvus, et Anglésie, veuve de Michel du Ros et son fils Michel. Ces deux familles s’opposent au XVIIème siècle lors d’un procès de préséance entre Frédéric de Lastours et Marguerite d’Ornezan, dame d’Auradé et marquise de Firmacon, qui avait hérité de biens de sa mère Isabeau de Ros.

Toujours au XVIIème siècle, se sont les Epernon qui deviennent seigneurs d’Endoufielle en la personne de la marquise de La Valette, qui y fait bâtir un château à la manière de Caumont. Mais en 1676 ; les 3/8ème de la seigneurie tombent par le legs de Marthe de Lastours entre les mains de l’hôpital Saint-Joseph de la Grave de Toulouse. Les Boufontan, neveux de Marthe, contestent ce legs, sans succès, mais finissent par l’acquérir vers 1766. Dès lors, ils s’intitulent barons d’Endoufielle et traversent la Révolution. Ces biens finiront en quenouille au XIX e siècle dans la famille de Puylarroque.

Sur le plan religieux, la commune dépendait du diocèse de Toulouse : elle se trouva à la frontière de celui de Lombez lors du démembrement de 1317 par le pape Jean XXII. Le Concordat la fit entrer dans le diocèse d’Auch.

Patrimoine

A ce jour, le village ancien autrefois fortifié d’Endoufielle compte parmi son patrimoine :

  • Une église dédiée à Saint Germier (clocher mur). Celle-ci fut construite sur l’emplacement du château primitif du village. Elle date du XVIème ou XVIIème siècle, a été largement restaurée à partir de 1848. Elle possède un clocher-mur à cinq ouvertures, muni de trois cloches. La plus petite n’est ni datée ni dédicacée ; la plus grosse a été donnée par les Bonfontan et a pour marraine Angélique de Bonfontan. Quant à la cloche intermédiaire, elle est dédiée à Saint Germier et porterait la date de 1514, ce qui en ferait une des plus anciennes cloches du département. Dans le chœur, côté épitre, se trouve la sépulture familiale des Bonfontan. Sous le porche, côté droit, est scellé un treuil qui servait autrefois à hisser le corbillard lors des obsèques, pour éviter les nombreuses marches du perron. On peut aussi remarquer la croix de Malte qui orne le perron mais qui est probablement de réemploi.
  • Un moulin à vent en ruine.
  • Un moulin en briques sur la rivière. La rivière de la Boulouze est un cours d’eau naturel non navigable de 19.69 km. Il prend sa source dans la commune de Lahage et se jette dans La Save au niveau de la commune de Marestaing.
  • Une chapelle dédiée à Saint Roch (XVIème siècle). Dans le cimetière à l’emplacement d’un oratoire était édifiée une petite église placée sous le vocable de Saint Jean ; elle avait une chapelle dite de Notre-Dame de Pitié, lieu de pèlerinage des habitants de Marestaing. Cette église a été démolie sous la Révolution (1793). Sur ses ruines fut reconstruite la chapelle Saint-Roch, primitivement située au quartier de la Haille.
  • Les vestiges des portes fortifiées du village.
  • Une statue de la Vierge à l’enfant devant l’église.

Le blason